par ActuNautique Magazine, 22 Septembre 2017
Rolls Royce a dévoilé mardi dernier son navire de patrouille autonome, un bateau conçu pour réduire les coûts liés aux équipages. C’est la première fois que la marque se lance dans les drones de navigation militaires.
Ce navire unique au monde fait 60 mètres de long et est capable d’embarquer jusqu’à 700 tonnes de matériel et d’équipement, pour une vitesse croisière de 25 nœuds.
Il peut effectuer des missions de 100 jours au maximum, pour un rayon d’action de 3500 milles nautiques (6482 km). Sa propulsion sera assurée par deux turbines électriques MTU 4000, qui seront alimentées au diesel. Le bloc moteur pourra bénéficier d’une puissance moteur de 1,5 MW. Il pourra également stocker un surplus de 3000 kWh d’énergie.
Le directeur général de la branche navale et autonome de Rolls-Royce, Benjamin Thorp anticipe, « au cours des 10 prochaines années », de voir l’arrivée « de plate-formes autonomes de moyenne taille, en particulier dans la marine, à mesure que le concept de flottes mixtes habitées et non-habitées se développe. »
Ce bâtiment sera également doté de panneaux solaires, qui lui fourniront l’énergie au mouillage. Il remplira des missions de surveillance, de détection de mines sous-marines, et de protection des flottes. Il servira aussi de piste d’atterrissage et de décollage pour des drones.
Rolls Royce a expliqué que ce projet répondait au besoin des armées de réduire les coûts liés aux équipages, qui seraient remplacés sur ce bâtiment par des équipements automatisés (systèmes de gestion d’énergie, maintenance prédictive et contrôle des équipements).
Le constructeur a aussi insisté sur le fait qu’une attention toute particulière était apportée apportée à la sécurité des systèmes informatiques, afin d’éviter toute cyberattaque.
Le motoriste travaille sur des drones de navigation depuis plusieurs années déjà, comme le projet lancé en 2014 d’un cargo piloté à distance par un opérateur (Blue Ocean). Un an plus tard, Rolls Royce a lancé un ambitieux programme de recherche en intelligence artificielle, baptisé « Advanced Autonomous Waterborne Applications Initiative ». Doté d’un budget de 6 millions d’euros, il prévoit d’équiper les premières flottes commerciales autonomes pour 2020.
Source : ActuNautique