Radio-Canada avec CBC et La Presse canadienne, 26/06/2017
Des experts en baleines doivent se réunir lundi pour discuter des prochaines étapes en vue de tenter d’élucider les causes de la mort de six baleines noires dans le golfe du Saint-Laurent.
Les carcasses ont toutes été trouvées dans une zone entre l’île Miscou du Nouveau-Brunswick, les Île-de-la-Madeleine et la pointe nord de l’Île-du-Prince-Édouard.
Le ministère des Pêches et des Océans essaie d’éclaircir les causes de la mort de ces balaines noires – également appelées baleines franches -, une espèce menacée. Des balises ont pu être installées sur certaines de carcasses, pour pouvoir les retrouver plus tard.
Des chercheurs comme Piere-Yves Daoust, du Collège vétérinaire de l’Atlantique à Charlottetown, penchent pour une cause environnementale.
« […] La première cause qui nous vient à l’idée, ce serait des biotoxines, c’est-à-dire des toxines qui ont été produites par une croissance, une grande croissance d’algues marines dont certaines espèces peuvent produire des toxines », explique-t-il.
Les chercheurs voudraient remorquer une des carcasses jusqu’à la terre ferme pour pouvoir pratiquer une nécropsie, mais ils sont engagés dans une course contre la montre puisque les cétacés se décomposent et menacent de se désintégrer.
Un événement sans précédent
Selon Tonya Wimmer, biologiste marine de l’organisme Marine Animal Response Society, c’est un événement presque sans précédent. Il n’y a pas eu d’incident auparavant impliquant un si grand nombre de baleines mortes en seulement quelques semaines, dit-elle.
La mort d’un seul de ces mammifères marins est une grande perte étant donné leur faible nombre, souligne Mme Wimmer. Le ministère des Pêches et des Océans estime qu’il ne reste qu’environ 500 individus dans le monde.
Au moins deux baleines noires trouvées mortes récemment sont des femelles, ce qui est encore plus dévastateur pour l’espèce, car les femelles peuvent donner naissance de 5 à 10 fois durant leur vie, précise Tonya Wimmer.
Il n’y a aucun signe visible sur les baleines en question qui permet d’expliquer de quoi elles sont mortes, ajoute Tonya Wimmer.
Pêches et Océans Canada demande à toute personne qui apercevrait une baleine morte, blessée ou empêtrée dans de l’équipement de pêche de communiquer avec la Marine Animal Response Society au 1-866-567-6277.
Source : Radio-Canada